Si les méthodes contraceptives hormonales étaient offertes aux jeunes filles mineures depuis 2013, le gouvernement a décidé d’étendre la gratuité jusqu’à 25 ans à partir du 1er janvier 2022. Cette annonce du ministre de la santé Olivier Veran du 9 septembre réjouit une large catégorie de professionnels de santé et associations. Pourquoi cette extension ? Que comprend la contraception gratuite en question ? Les réponses à ces questions.
Contraception : la gratuité pour les femmes jusqu’à 25 ans à partir du 1er janvier
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Un désir de protection freiné par le budget
Selon le ministre de la Santé, les études montrent que les femmes sont moins enthousiastes et donc moins nombreuses à utiliser une méthode contraceptive ces dernières années. Ce n’est pas tant le désir de se protéger qui les freine, mais leur budget qui n’arrive pas à couvrir le coà »t de la contraception hormonale. Celui-ci peut aller jusqu’à une dizaine d’euros par mois.
Une contraception gratuite jusqu’à l’autonomie financière
L’Etat décide alors d’augmenter la limite à 25 ans pour deux principales raisons :
– c’est un âge où l’autonomie financière de la femme est plus apparente pour qu’elle puisse allouer un budget pour la contraception,
– à 25 ans, elle ne dépend plus de la complémentaire santé de ses parents
Pour les professionnels de santé et les associations de défense des droits de la femme, il s’agit d’un progrès significatif pour diminuer les IVG (interruption volontaire de grossesse) et éviter les situations incertaines comme la prise de pilules seulement un mois sur deux.
Des méthodes contraceptives efficaces et une prise en charge complète
Seront donc gratuites ou remboursées par l’Etat pour les femmes de 25 ans et moins toutes les méthodes contraceptives hormonales : la pilule qui est la plus prisée, le stérilet, l’implant, le diaphragme, etc.
Par ailleurs, en plus de la contraception en elle-même, le gouvernement inclut aussi dans cette gratuité le bilan biologique, les consultations et les soins annexes. Au total, l’Etat prévoit un budget de 21 millions d’euros annuel pour la mise en place de ce projet. Selon son estimation, près de trois millions de jeunes femmes pourront bénéficier de programme gratuit à partir de 2022.