Produits de beauté et nanotechnologie : ce qu’il faut comprendre

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Les nanoparticules composent de nombreux produits de beauté... Pourtant l’utilisation de la nanotechnologie est loin d’être sûre.

par 1073

Des produits de beauté plus efficaces grâce à la nanotechnologie

On définit une nanoparticule comme étant une particule très fine, un minuscule grain de matière dont le diamètre n’excède pas 100 nm environ. En simple comparaison, l’épaisseur d’un cheveu mesure 80 000 nm. L’engouement pour les nanoparticules est aujourd’hui plus fort que jamais. Grâce aux nombreuses recherches qui se sont développées dans la science des nanotechnologies ces dernières années, à l’heure actuelle, presque tous les secteurs économiques ont recours à l’utilisation de nombreux matériaux et objets de dimensions nanométriques. L’industrie du cosmétique ne fait pas l’exception. Depuis quelques années, les nanoparticules sont utilisées comme ingrédients dans de très nombreux produits : crème de soin, lotion hydratante, crème autobronzante, savon... Elles pénètrent à travers le corps via la peau.

Les grandes marques de cosmétique telles que L’Oréal, Revlon ou Estée Lauder l’adorent. En effet, le fait d’inscrire les nanoparticules parmi les ingrédients composant un produit cosmétique présente de nombreux avantages. En termes d’efficacité d’une part, ces substances permettent une meilleure protection des éléments actifs tels que les vitamines par exemple. Elles préviennent l’oxydation et permettent ainsi une plus longue conservation du produit. Par ailleurs, les nanoparticules améliorent également le pouvoir hydratant et pénétrant du produit. En effet, elles permettent de fabriquer des préparations à très forte teneur en huile tout en évitant un résultat trop gras. Les nanoparticules sont ainsi très sollicitées dans la composition des huiles nutritives dans les shampoings ou masques capillaires par exemple. En résumé, les nanoparticules améliorent l’efficacité des produits cosmétiques.

Nanotechnologie : un sujet qui suscite le débat

Alors qu’on parle d’une révolution cosmétique à la simple évocation des nanotechnologies, ces particules font l’objet d’une controverse dans le même temps, notamment chez les scientifiques. L’apparition ainsi que la vulgarisation des nanotechnologies sont certes toutes récentes, les effets sur la santé n’ont pas encore été démontrés. Cependant, d’après les études scientifiques récemment effectuées, certaines de ces nanoparticules ont été suspectées comme étant toxiques pour la santé. Leur très petite taille facilite encore davantage l’absorption cutanée. Les plus grandes particules présentent encore plus de danger que les plus minuscules. Et pourtant, cela n’empêche pas les grandes marques de cosmétiques de luxe à poursuivre la conception et la vente de ces produits contenant des substances nanotechnologiques. Plus encore, les professionnels en cosmétique misent sur les fullerènes qui sont des molécules de carbone de taille nanométrique ainsi que les nanocapsules pour faciliter davantage l’absorption de ces produits au plus profond de l’épiderme.

Certains chercheurs américains mettent en garde sur les possibles dangers que ces nanoparticules pourraient entraîner pour les voies respiratoires, dont les effets seraient similaires à ceux de l’amiante. Elles se déposent sur la trachée et des bronches afin d’atteindre finalement les alvéoles pulmonaires. Pour mieux informer les consommateurs, une règle d’étiquetage a été prévue à cet effet. Un produit qui contient des nanoparticules doit clairement afficher sur son étiquette leur présence, à côté du nom de l’ingrédient. De plus, un nouveau système d’encadrement figure dorénavant dans le règlement cosmétique ; ainsi, toute entreprise qui souhaiterait vendre un produit contenant des nanoparticules est désormais contrainte d’informer la Commission européenne, au moins 6 mois avant la commercialisation de ce produit.